
Nos problèmes, nos soucis, peuvent paraître insignifiants d’un regard extérieur ou lorsqu’on les compare aux souffrances dans le monde. Mais il n’en est pas moins vrai que pour chacun d’entre nous, notre problème est omniprésent et semble être une montagne sombre, insurmontable, qui nous empêche d’avancer.
Nous vivons dans une société qui depuis des temps anciens résonne en termes de problème, ce qui a pour effet de focaliser sur ce qui ne fonctionne pas et de lui donner une place plus importante à notre regard qu’il ne l’est souvent. Si vous prenez une loupe pour voir la petite tache noire au milieu du grand carré blanc, d’un seul coup, cette petite tâche prendra tout votre champ de vision.
La PNL (programmation-neuro-linguistique), l’IOS (intervention orienté solution), le coaching, sont des « thérapies » dites brèves et orientées vers l’objectif. Le principe étant d’amener la personne à porter son regard vers ce qui fonctionne, ses ressources et le résultat qu’il désire atteindre.
Lorsqu’une personne décrit son problème, elle ne voit plus que lui. Cela s’entend facilement par les généralisations du langage (tout le monde, tout le temps, toujours, jamais, etc.) et il est intéressant de voir à quel point, lorsque l’on déconstruit le problème par des questionnements, cette même personne commence à exprimer des exceptions, c’est-à-dire, des moments où ledit problème n’est pas présent.
Cela permettra de découvrir quel est le besoin qui se cache parfois profondément, d’orienté la pensée et l’imagination vers ce qui répond à ce besoin, vers ce que l’on ressentirait si nous vivions la situation voulue.
D’un seul coup, il est possible de ressentir le bénéfice d’agir différemment et, de ce fait, de trouver la motivation, l’énergie suffisante pour faire un pas, puis un autre. Car si notre cerveau se focalise sur l’« état désiré » et non plus sur l’« état présent », le changement est déjà en route…
Cela peut paraître simpliste et pourtant ça fonctionne vraiment. Le soucis est qu’il reste compliqué de le faire seul, d’où l’importance d’avoir une personne en face de nous qui nous questionne sans nous influencer et ainsi nous permet de changer de perspective.
Grégoire Perroud